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Blog de poésies faites, pour la plupart, par ma simple plume et ma main.
Certains poèmes ou proverbes ne seront pas faits par moi et dans ce cas j'y mettrai leur(s) auteur(s).

La Poésie : un monde, un univers, le miroir de mes pensées. Ce n'est qu'en ressentant la plume glisser sur le papier que mes pensées prennent toutes leurs importances à mes yeux. Voilà pourquoi j'écris ... J'espère que vous trouverez dans mes poèmes, vous aussi, ce que vous recherchez : que ce soit un soutien, une compréhension, une légère libération, ou encore une pause, ... Moi, c'est ce que je ressens et c'est pour cela que je souhaite le faire partager.

Je vous souhaite une agréable visite dans mon monde !

Lya

En ces temps de confinement solitaire, recroquevillés dans nos logements pour l'hiver, une de mes amies a proposé des thèmes d'écriture pour occuper nos cerveaux et nos plumes.

Si jamais vous avez attéri par hasard sur cette page désuète du web, n'hésitez pas à proposer vos écrits si un thème vous inspire.

Thème du jour : Cela commence par une partie ou la totalité de "avis de tempête sur ma tête" et se termine par une partie ou la totalité de "Ô comme je suis magnifique".

 


 


Avis de tempête sur ma tête
Caboche qui s’effiloche
Neurones qui se pomment
Rentrez chez vous :
Vous êtes congédiés
Débranchez le courant des pensées
Et fuyez le court circuit
Je ferme les volets sur l’extérieur
Une légère pluie s’y échappe
ça y est
ça commence
Quelques grondements de tonnerre au fond de la gorge
La porte des souvenirs violemment balayées par les vents
Libérant cette mémoire orageuse
Déluge d’image du passé
Polies, transformées par les vagues du temps
Réalité ou illusion ?
Ou y trouver consolation ?
A quoi s’accrocher pour ne pas sombrer ?
Seule solution : s’en tenir à ma raison
Cette arbre centenaire
Nourri des expériences vécues
Ce phare solide et solitaire
Et les émotions se turent.

J’ai fuit la tempête en abandonnant le navire
Naufrage du cœur
Élan vital de l’âme éteint
Fini les grondements
Pas d’éclaircies pour autant !

Vide intérieur

Tout me manque
Ces frissons le long de mes veines
de peur ou de bonheur
Peu importe
Sentir,
C’est vivre.

Je veux ressentir à nouveau
O comme la vie peut être magnifique !


Lya
4.11.2020

image

A... ton tricot

 

 

Assise sur sa chaise à bascule
Elle tricote
Inlassablement en lien avec le temps
Qui, lui, la détricote
Continuellement.
Entre brides boutonnières
et brides de souvenirs
Elle décortique tant bien que mal
les mailles torsadées de sa vie
Perte de laine, brouillard de coton
Où est-elle ?
Où est sa maison ?
Sur ses genoux, deux aiguilles
Alors elle se remet à tricoter
Car le tricot,
Elle ne l'a pas oublié.
Plus le brin rétrécit,
Plus elle perd le fil de son histoire
Elle s'en raconte une
Raboutant comme elle peut les morceaux de sa mémoire
Déformée, défaillante
Usée.
Sur sa chaise à bascule
Bercée d'avant en arrière
Bloquée dans le passée
Elle n'y pense déjà plus
Et, le regard vide, une larme étrangère sur la joue
Elle se remet à tricoter.


Lya
25.07.2020

vidéo : Undone - The Animation School

Appel à la vie

Poumons hermétiques
à ce monde où le pratique prime
sur l'authentique

Nos vies anecdotiques
guidées, tracées, cycliques

Allergique à cette société
Envahi par des hommes domestiqués
Au quotidien limités par des oeillères
Hypnotiques

Le cœur qui suffoque
Atmosphère polluée de pessimisme, d'idées fatalistes

Mes pensées vagabondent
Vers des sentiers oniriques
Promesse d'évasion
Exotique
D'horizons multiples
Les oeillères tombent

Bouffée d'oxygène
Euphorique
Redécouverte de cet univers oublié
Je me heurt à ma vie
Sensation, émotion, vérité, spontanéité

Je vis.



Lya
(2013)

Parc du Thabor, un après midi d'Automne

Un spectacle,
tous les âges sont sur scène.
Solitaire ou à deux,
En groupe.
Hommes et Femmes de passage,
Un pied devant l'autre,
se baladent,
Souriants et pensifs,
Rencontre éphémère.
Un couple de vieux sur le banc de fond de scène,
les rides s'étant déjà 100 fois entrecroisées,
se tiennent la main silencieusement.
Non loin d'eux, deux jeunes s'embrassent,
Ardeur des premiers baisers
guidée par l'inconnue de l'amour.
En face de la spectatrice curieuse que je suis,
au niveau de la rampe de la scène,
se trouve un jeune homme habité par les lignes de son livre
qu'il tient fermement dans sa main.
Ailleurs.
L'insouciance des jeunes années,
futurs acteurs,
porteur de l'avenir,
quant à eux,
virevoltent, jouent
s'entremêlent dans les peaux mortes de l'Automne
tapissant la scène côté jardin.
Et ça rie, ça crie,
ça oubli les faits divers,
ça ne lit pas la rubrique « obsèques » du journal,
ça vit, ça flâne,
ça danse dans la tête,
et ça vit toujours.
Les joues rosées par la fraîcheur saisonnière,
ils sourient,
imperturbables.

Moi, perdue entre deux lignes,
le regard admiratif de ce spectacle
naturel et authentique,
un livre de Jacques Prévert à la main,
je tente de flâner à nouveau.

Inspiration solitaire,
Imagination éphémère,
Lèvres de l'esprit,
Quel bonheur de se retrouver.

Lya  -15.11.15-

Quête intérieure




Être soi.
Être avec soi.
Sensation continuellement recherchée,
Sensation chérie et convoitée.

Les mots se freinent,
s'entrechoquent.
Mutisme de l'âme,
Mutique du cœur.

Un voile de paraître recouvrant mon corps,
comme une deuxième peau,
s'imprégnant en moi,
telle une réalité.

Oublie intérieur,
Perte d'horizon,
Fissures des piliers de mon adolescence.
Identité incertaine.

S'écouter.
Se comprendre.
Se reconstruire.
Se recréer.

Être moi,
Une quête intérieure
...
éternelle ?


(Lya)
-16.11.14-
-photo : Pixleen : ici-

L'indépendance




Déserteur
Voyageur solitaire
Au gré de ses envies
Sur le fil de ses humeurs
Vague de bonheur
Flots de plaisirs
Éphémères.

Déserteur
Dans une errance bienveillante
En quête de plénitude,
D'un équilibre reposant,
Le regard plongé dans le charme de la vie.
Les pensées embellies
A la vue de cette beauté sauvage qui s'offre à nous
Tel un cadeau de la nature
Remerciant notre regard de toujours l'admirer.

Déserteur
Ami de la nuit,
Complice de l'aurore,
Fuyant l'orage,
Évitant la douleur des jours sombres et routiniers.

Déserteur
Homme indépendant
La canne à pêche à la main
Des rêves pleins la tête
Une envie d'évasion.
Rêveur.

Déserteur
Le coeur maintenant ressourcé
Les pensées enfin reposées
Pour un nouveau départ
Serein.

L'indépendance
Source de protection
Source d'évasion
Force de bien être
Liberté.

L'indépendance,
Une part de soi même,
Indissociable.


(Lya)
-31.03.12-

-Inspiré de "Déserteurs" de Jacques Prévert-
-Pour l'anniversaire d'un Ami Indépendant-