Les Fantômes


Des fantômes dans la nuit,
Des fantômes enfouis,
Qui vous murmurent des mots aiguisés,
Et sont armés de méchanceté.
Peurs et pleurs des petits enfants
Les rendent joyeux et contents.
Peureux et effrayés,
Sont ces malheureux avec qui ils ont joué.
Les fantômes ne sont pas des morts,
Ce sont des monstres, des horreurs,
Qui se nourrissent de peurs,
Encore plus atroce que le croque-mort.
Fous sont ceux qui les défient
Idiots sont ceux qui pensent y arriver.
Ils vivent dans la nuit.
Le soir, dans l'obscurité,
Ils sortent pour trouver
Le premier passager malchanceux.
Ils viennent à ses oreilles pour lui chantonner leur chanson :
Paroles à laisser des sueurs sur le front,
Paroles à faire crier le plus courageux,
Paroles aussi tranchantes qu'une épée,
Paroles à l'odeur du sang coulé ...
Une à une,
Les gouttes de sueurs tombent.
Ces perles de peurs ...
Plouf
Plouf
Plouf
Une seconde :
Il presse le pas.
Une minute :
Il commence à courir.
Cinq minutes :
Il se met à crier.
Dix minutes :
Il ferme tout ce qu'il peut fermer chez lui.
Encore un qui ne pourra pas se coucher,
Et le sourire au lèvre,
Le regard mauvais,
Les fantômes rentrent un à un
Dans leur monde de peur,
Monde d'horreur
...

Lya.